La cellulose, avec la lignine et l’hémicellulose, est l’un des constituants principaux du bois. Désormais, cette matière 100% naturelle va, peut-être, être utilisée comme une encre pour imprimante 3D. Elle serait ainsi respectueuse de l’environnement et utilisable dans de nombreux domaines, y compris la biomédecine.
Gilberto Siqueira et Tanja Zimmermann, de l’EMPA, ont réussi, avec des collègues de l’Université d’Harvard et de l’ETH de Zürich, à développer cette encre écologique fabriquée à partir de nanocristaux de cellulose. Selon Siqueira, le plus grand défi consistait à obtenir une consistance suffisamment élastique et visqueuse qui pourrait être pressée dans les buses de l’imprimante 3D sans que le tout coince. Les têtes pensantes de l’Empa sont convaincues que cette encre serait adaptée à une grande variété d’applications différentes, du fait des excellentes propriétés mécaniques que celle-ci, ainsi que de la possibilité de modifier sa composante chimique. Au niveau des applications possibles, on pourrait évoquer, entre autres, la fabrication de prothèses et d’implants, ainsi que son utilisation dans l’industrie automobile et les emballages.
Le principal attrait demeure cependant son impact minimal sur l’environnement, sans compter que l’on trouve très facilement du bois. La cellulose est le polymère naturel le plus fréquent sur Terre a ainsi déclaré Siqueira. Il ne se trouve pas seulement dans les arbres, mais aussi dans d’autres plantes et même dans les bactéries !
L’impression verte à de beaux jours devant elle et après l’impression à base de bois ou les encres magiques à base d’algues, on se demande ce que l’on nous réserve pour la suite !